Article publié le 31/01/2024
JO 2024 – étude de cas avec la société “Oui Immigration”
La perspective des Jeux olympiques 2024 à Paris suscite un grand intérêt, non seulement pour les spectateurs et les athlètes, mais aussi pour les professionnels de la mobilité et de la relocation. Nous avons déjà évoqué le sujet dans l’article : Les JO de Paris, une nouvelle discipline : le parcours d’obstacles pour les athlètes de la relocation ?
Pour aller plus loin, nous souhaitions découvrir comment nos adhérents se préparent à cette année singulière et si particulière. Voici un entretien avec Virginie le Baler, directrice de la société “Oui Immigration”. Elle nous partage son expertise et ses prévisions pour cette période exceptionnelle.
Entretien
Pourriez-vous, dans un premier temps, nous présenter la société “Oui Immigration” ?
Bien sûr ! Après bientôt 15 ans dans le domaine de l’immigration et de la mobilité internationale, et avoir travaillé dans différentes sociétés, j’ai décidé, il y a 2 ans, de créer ma propre entreprise.
La mission de “oui Immigration” est de prendre en charge toutes les problématiques liées à l’immigration, que ce soit pour les entreprises ou les particuliers. Nous travaillons principalement avec des PME et des grands groupes (80 %), et également avec des particuliers (20 %). Nous collaborons avec des entreprises souhaitant s’internationaliser, que ce soit en recrutant des talents internationaux pour la France, ou pour les mobilités internationales de leurs collaborateurs vers d’autres pays. Nous gérons l’ensemble du processus d’immigration, peu importe le pays d’origine et de destination.
Comment vous, professionnels de l’immigration, vous appréhendez cette année 2024, année olympique ?
« Appréhender » est un peu le terme approprié !
Nous avons estimé qu’il était crucial de communiquer sur ce sujet avec nos clients très en amont, en proposant dès novembre un webinar sur le sujet. Nous avons cherché à sensibiliser les responsables et les opérationnels sur l’importance de prendre en compte ces Jeux Olympiques (J.O.) qui approchent à grands pas, et d’inclure cette donnée dans leur réflexion sur la stratégie de recrutement ou de mobilité pendant la période estivale, déjà une période de haute activité en temps normal !
La clé réside dans l’anticipation, en particulier pour les activités à long terme (il faut plusieurs mois pour mener à bien un projet d’expatriation). Nous continuerons à informer sur les risques de retard ou d’engorgement dans le processus d’obtention des visas, en sachant que les informations nous parviennent au compte-gouttes et peuvent évoluer dans les prochaines semaines.
Nous anticipons des défis étant donné l’afflux probable de demandes auprès des consulats de France, avec des répercussions sur toutes les étapes du processus d’immigration.
Quels conseils donnez-vous à vos clients pour que cela se déroule le plus intuitivement possible dans les prochains mois ?
L’anticipation est la clé en immigration, et encore plus en cette année de JO !
Pour les entreprises, nous conseillons depuis novembre de lancer les procédures d’immigration dès maintenant si une personne doit arriver en juin, et à partir de février pour ceux qui doivent arriver en septembre. Il est également crucial de synchroniser cela avec la partie relocation, notamment la recherche de logement et d’école pour les enfants.
Dans les six prochains mois, nous publierons régulièrement sur ces sujets via notre page Linkedin ou notre newsletter – consulter les pages des organismes officiels ( France Visa, Préfectures,….) peut également s’avérer utile dans l’organisation des mobilités à venir.
Nous organisons également des sessions de formation pour les équipes internes de nos clients qui gèrent la mobilité internationale. L’objectif est de garantir une arrivée dans les meilleures conditions et de gérer les attentes et les problématiques de chacun !
Pour les touristes ayant besoin d’un visa pour venir France, l’anticipation est primordiale. Outre un dossier complet avec un passeport valide, des attestations d’hébergement ou au moins une preuve d’hébergement à l’hôtel ou dans un Airbnb doivent être anticipées, et cela peut prendre du temps, notamment pour obtenir une attestation d’hébergement auprès de la mairie. Il est également essentiel de souscrire une assurance voyage complète. La soumission d’un dossier complet est crucial ; en cas de refus initial, il n’y que peu de chances de réussite une seconde fois. Le dossier prêt, il faudra obtenir un rendez-vous auprès des consulats de France, et ça risque d’être une épreuve olympique ! Il est vraiment nécessaire de s’y préparer dès maintenant.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter, vous, en tant que professionnel dans l’immigration pour cette année de 2024 ? Quels sont vos vœux ?
De nature, je suis assez optimiste, donc je pense que tout devrait bien se passer, mais c’est sûr que cette année va être assez « rock n’roll », entre la nouvelle loi immigration qui a fait couler beaucoup d’encre et vient juste d’être promulguée, et les JO à venir ! Certains confrères envisagent même de fermer cet été, voire parlent d’une année blanche en termes de mobilité internationale. Personnellement, je préfère croire qu’un évènement aussi important et sensé avoir plein d’impacts bénéfiques sur l’économie ne compromettra pas le monde de la mobilité internationale ! On pourra également voir comment le fameux Consulat Olympique pourra gérer l’émission des E-visas pour les athlètes : ce sera une première pour la France, et une pratique qui se généralisera bientôt au sein de l’espace Schengen.
Notre vœu chez « Oui Immigration » est de pouvoir gérer tous ces défis et de répondre à la demande de nos clients pendant cette période particulière. Ca va être sport, mais on dit Oui à cette année qui commence !
L’interview en intégralité :