Article publié le 14/03/2024
JO 2024 – Étude de cas avec la société Altair Global
À l’approche des Jeux Olympiques de Paris, suite de notre coup de projecteur sur l’impact qu’aura cet événement mondial sur notre activité.
Après l’interview de Virginie Le Baler de la société Oui-Immigration, place à Charlotte Reversé, dirigeante chez Altair Global, une société internationale spécialisée dans les solutions de mobilité et de relocation pour les entreprises.
Responsable du pôle France, elle évoque les difficultés à mener à bien ses missions dans les prochains mois et la nécessité de s’adapter dans cette année si particulière pour le secteur.
Cette interview est à écouter en intégralité dans le nouvel épisode du podcast “Mobilisé pour la mobilité”, lien en fin d’article.
Avant d’évoquer l’année 2024, un mot sur Altair Global ?
Au sein d’Altair Global, nous avons des valeurs fortes. Notre proposition de valeurs : abordable, responsable et authentique.
Notre mission principale envers nos clients est d’offrir des expériences de mobilité de haute qualité. Avec un engagement, j’ai envie de dire, inébranlable. À toujours faire ce qu’il faut. Une qualité de service déployée à son maximum avec une culture d’authenticité.
Et puis, on veut attirer et retenir les membres de notre équipe aussi. Ce qui est très important pour nous. On veut s’assurer que non seulement nos clients soient contents, que nos fournisseurs soient contents, mais que nos salariés le soient aussi.
Altair Global est une entreprise internationale dont le siège est aux États-Unis, et de mon côté, je gère le pôle France. Nous sommes une équipe de sept personnes, basée sur Paris.
Nos clients sont principalement de grands groupes, dans le secteur de la pharmacie, des laboratoires pharmaceutiques, mais aussi dans la technologie.
2024 est une année particulière pour le secteur de la relocation et de la mobilité. Comment appréhendez-vous l’organisation des Jeux Olympiques à Paris chez Altair Global ?
D’un point de vue pratique, nous, nos bureaux sont sur le rond-point des Champs-Élysées, donc déjà, cela va être un problème.
Ça va être du home office à 100 %. Il n’y aura plus de réunion sur site pendant cette période-là. Nous allons voir si on l’étend aussi durant la période des jeux paralympiques.
Après, le mois d’août à Paris, pour faire les recherches de logements, c’est vrai que c’est déjà de toute façon un peu compliqué.
Beaucoup d’agences immobilières sont fermées, beaucoup de nos consultantes sur le terrain sont en congés. Je pense que nous allons tous travailler à la maison et qu’il y aura beaucoup de nos collaborateurs ou collaboratrices qui vont poser des congés pendant cette période.
Proposez-vous à vos clients d’anticiper ou de retarder les venues des expatriés ?
Oui, nous avons commencé à les alerter sur le sujet. Sur les difficultés que les Jeux Olympiques vont engendrer sur la partie administrative, entre autres. Les demandes de visa par exemple.
Nous recevons des dossiers, en ce moment, mais nous essayons de voir s’il est possible d’avancer les venus des expatriés ou de les retarder après l’été.
Nous avons des clients qui nous ont précisé qu’ils feraient une pause cette année. Ce qui peut engendrer, pour nous, une période économiquement compliquée. On risque de voir, par rapport aux années précédentes, une forte baisse dans les arrivées.
Généralement, dans une année, j’ai envie de dire classique, la période estivale est une grosse période pour vous ?
Oui, tout à fait, surtout pour les familles, parce qu’elles veulent toutes arriver pour la rentrée scolaire de septembre. Donc c’est toujours une période assez chargée.
C’est un événement unique, avez-vous échangé avec vos collaborateurs dans des villes qui ont déjà accueilli les Jeux Olympiques ?
Oui, avec des collègues de Londres en l’occurrence. Mais, la situation n’est pas la même.
À l’époque (en 2012), Airbnb n’était pas aussi développé. Il était plus facile de trouver, par exemple, un logement temporaire.
Aujourd’hui et notamment pendant la période estivale, c’est quasi impossible avec la flambée des prix de location et de l’immobilier. Des abus de certains propriétaires, mais aussi d’hôtels qui vont pratiquer des prix de palace durant les jeux.
Comment sentez-vous les prochains mois ? Est-ce qu’il y a un petit peu de nervosité, d’inquiétude ?
Je pense qu’il va falloir, de toute façon, s’adapter.
Nous avons un petit peu d’inquiétude effectivement. Quand mes clients me disent qu’ils vont mettre un “freeze” sur les arrivées de leurs salariés, on peut s’inquiéter.
Nous sommes dans une période, où nous discutons beaucoup, où nous échangeons régulièrement avec nos clients, c’est important. Nous devons trouver les meilleures solutions possibles.
Et le message que nous souhaitons faire passer, chez Altair Global, c’est que nous n’accueillons pas tous nos expatriés à Paris, fort heureusement. Nous sommes en mesure d’en accueillir aussi dans les villes de province.
Pour aller plus loin, vous pouvez écouter l’épisode de Podcast dédié à ce sujet :